Plaidoyer pour la bienveillance

Publié le 22 Mars 2023

La bienveillance est un moyen de faire le bien par l’empathie et la douceur. Elle est une valeur chaude qui réchauffe le cœur de celui qui demande de l’aide et celui qui la prodigue. 

Discréditée de nos jours, elle a pourtant connu des heures de gloire : à Rome, les gentils étaient des nobles patriciens, puis peu à peu en raison des détours de l’histoire, des langues et des religions, le gentil en est venu à désigner l’esclave, l’ennemi, l’impie, celui qui n’a pas la foi . C’est au Moyen Age que le gentil-homme revêtira l’acception qu’on lui connaît et la gentillesse avec Lancelot sera associée aux valeurs chevaleresques. Mais le gentil homme sera guillotiné à la Révolution, la gentillesse aussi, restant au milieu du gué, elle aspire pourtant à devenir une vertu morale, mais peut-être est-elle mal nommée ?

La bienveillance est un don qui n’implique rien en retour, par la bienveillance on agit comme un ami. L'amitié est un don de soi qui fait un bien immense à celui qui reçoit et qui rend heureux celui qui donne. Mais un véritable ami, c'est aussi celui qui sait se taire et écouter, et celui qui accepte la différence. L’amitié engendre la bonne volonté, créant en nous le désir d'entraide et de bienveillance. De la bonne volonté de s'ouvrir aux autres peut découler de l'amitié. La rencontre est souvent fortuite. Reconnaître l’autre et en être reconnue n’est pas une affaire facile, car pour fonder une amitié il faut déjà avoir conquis sa propre liberté, se construire mais aussi construire ensemble car l’amitié multiplie les forces pour participer et progresser. C’est aussi une complicité, une connivence, qui nous invite à rejoindre la communauté des êtres humains.

Amour et bienveillance 

L’amitié communique la force nécessaire à la recherche de la vérité. Vous avez tous entendu le mot « âme » dans amitié, une éthique ... Un lien spontané du cœur se forme immédiatement quand nous sommes tous animés par la même recherche. La bienveillance est une forme d’amour, c’est l’agape à mi-chemin entre sensualité et spiritualité ; l’élan vers l’autre, la charité, le lien qui se tisse inexorablement avec autrui, le partage, la convivialité. Agape c’est l’amour fraternel, l’amour de charité au sens de celui qui est cher, de ce qui a un grand prix. La bienveillance est une force insoupçonnée, là où les morales traditionnelles ont des exigences hors de portée, elle permet de pratiquer une morale praticable qu’elle prodigue par petites touches. De petits gestes, un sourire, et peu à peu, se dessine une toile de fonds qui annonce une sensibilité bienfaisante dans un décor inattendu ; c’est une morale de la volonté, une morale joyeuse et pétillante, génératrice de bonne humeur. C’est une morale qui ne donne pas d’arrière-goût de remords ni de culpabilité. Elle transforme la personne en une particule bienfaisante d’une humanité réconciliée avec elle-même.

Etre bienveillant et attentif à l’autre c’est important et simple. Cela se source sur l’indulgence car qui est à l’abri du faux pas, de la maladresse, de l’erreur ? Soudaine, inattendue, suite à  un moment d’absence et ou d’oubli ? Personne ! Alors prenons individuellement, tous le temps d’expliquer gentiment le pourquoi du comment et ce en toutes circonstances !  Un sourire en plus et passons à autre chose : la vie n’attend pas !

Rédigé par Martine Hervieux

Publié dans #OP

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